La question de grammaire au baccalauréat de français
Nouveauté au programme du baccalauréat de français, la question de grammaire questionne beaucoup les étudiants qui ne se sentent pas toujours bien préparés à cette étape de la grande épreuve qui les attend. Alors à quoi faut-il s’attendre et comment se préparer à la question de grammaire posée lors de l’épreuve orale ?
En quoi consiste la question de grammaire ?
La question de grammaire est posée lors de l’oral du bac de français. Elle est donnée en même temps que le texte sur lequel le candidat sera interrogé et porte sur un passage de celui-ci. L’épreuve concerne alors une phrase entière ou un extrait de phrase.
L’examinateur demande une analyse syntaxique, ce qui signifie que l’étudiant doit être capable de repérer la nature et la fonction des mots. Pas d’inquiétude pour autant : la question de grammaire se concentre sur les quatre objets d’étude grammaticaux étudiés en classe.
Le Bulletin officiel de l’éducation nationale les définit clairement :
- les subordonnées conjonctives utilisées en fonction de compléments circonstanciels ;
- l’interrogation : syntaxe, sémantique et pragmatique ;
- l’expression de la négation ;
- le lexique.
Comment est évaluée la question de grammaire ?
La question de grammaire permet de gagner jusqu’à deux points dans la notation de l’épreuve orale. Ces deux points peuvent d’ailleurs faire une belle différence lors de la note finale globale, il ne faut donc se préparer au mieux à répondre à cette question qui ne prend que deux minutes dans toute l’épreuve.
Ce qui est attendu de l’élève est d’ailleurs expliqué clairement par le BO de l’éducation nationale. Les compétences évaluées sont la capacité à mobiliser un lexique grammatical pertinent, la capacité à construire une analyse syntaxique ainsi que celle de réfléchir sur des faits linguistiques. Le dernier élément signifie qu’on vous demande d’analyser le rapport des mots entre eux, sans prendre en compte tout ce qui relève de l’interprétation.
Comment sera posée la question de grammaire le jour de l’épreuve ?
L’examinateur en charge de choisir la question qui vous sera posée reçoit des consignes très strictes. En les connaissant, vous vous assurez un entraînement plus efficace lors de vos cessions de révisions. La question doit donc être très courte et appeler, par conséquent, une réponse rapide. Pour rappel, cette partie de l’épreuve ne dure que deux minutes.
L’examinateur utilisera également des verbes explicites tels que "analysez", "transformez", "expliquez", "justifiez", "identifiez et commentez", etc. Cela mènera l’étudiant vers une organisation particulière de la réponse. La question de grammaire doit également mentionner de manière explicite la notion sur laquelle elle porte.
Vous aurez une consigne du type :
- Analysez l’expression de l’interrogation dans cette phrase.
- Analysez la négation dans cette phrase.
Transformez cette phrase de façon à obtenir une proposition principale et une proposition subordonnée circonstancielle. Expliquez les transformations que vous avez opérées.
Comment s’y prendre pour répondre à la question posée ?
Avant de vous lancer dans une analyse complète, pensez à d’abord repérer les éléments principaux de la phrase (sujet, verbe, complément). Vous pourrez ensuite analyser chaque mot ou groupe de mots dans vos segments de phrases et analyse leur fonction. Pensez à prioriser vos analyses afin de répondre au mieux à la question posée.
Pensez également à organiser votre réponse en fonction de la question posée. Pour cela, il vous suffit de respecter l’ordre des éléments demandés. Par exemple, si on vous demande d’analyser une phrase puis d’en transformer un élément, vous respecterez cette disposition. Si la consigne invite à transformer la phrase avant toute chose, suivez également le « plan » indiqué. Cela influence d’ailleurs votre façon d’analyser la phrase et de rendre votre temps efficace.
Toujours pour vous donner un exemple concret de ce qu’il faut répondre et ce qui est attendu, vous pouvez consulter les exemples proposés par l’Éducation National pour présenter l’épreuve. Vous en trouverez quelques-uns en image sous ce paragraphe.
Et si vous n’y arrivez pas…
Dans le cas où le candidat ne parvient pas à répondre à la question posée, tout n’est pas perdu. L’examinateur doit encourager l’élève à proposer des éléments de réflexion en le menant sur une piste. Il pourrait alors l’inciter à se remémorer ses leçons en l’aidant dans l’analyse de la phrase.
Si cette aide ne permet pas d’obtenir les deux points proposés lors de la question, cela a pour mérite de lancer une partie des étudiants en difficulté qui pourront tout de même montrer leur réflexion et leurs connaissances. Ainsi, quelques points pourront tout de même être acquis.