Le résumé détaillé de Zazie dans le métro
Zazie dans le métro est un roman du XXe siècle ayant marqué par son originalité. Ce roman permet à l’auteur de se faire connaître, ainsi que de sortir une nouvelle fois le roman des codes qu’on lui impose. Véritable jeu littéraire, cette œuvre demeure malgré tout réfléchie et édifiée avec soin. L’évolution d’un chapitre à l’autre justifie notamment d’apercevoir cette symétrie de construction.
Attention : nous nommons les rubriques pour vous aider à comprendre la progression, mais il n’y a pas de titres dans le livre !
Chapitre 1 : Zazie arrive à Paris et est confiée à Gabriel
Gabriel attend à la gare, sa nièce Zazie arrive accompagnée de sa mère, Jeanne Lalochère. Elle lui confie sa fille deux jours, car elle désire retrouver son amant à Paris. Elle lui avoue qu’il est la seule personne à qui elle peut laisser Zazie. En effet, nous apprenons qu’elle craint que toute sa famille n’abuse d’elle.
Le métro est tout ce qui intéresse Zazie, elle veut le prendre avant de partir. Gabriel lui indique qu’il est en grève et elle ne trouve plus aucun plaisir à son voyage. La mère s’en va et Gabriel se fait conduire, avec sa nièce, par Charles. Il s’agit d’un taximan et ami de l’oncle de Zazie.
Ils en profitent pour visiter la ville (tout du moins ce qui se situe sur leur route. Cependant, Gabriel se trompe sur le nom de tous les monuments historiques. Après s’être leurrés quelques fois, ils arrivent enfin au bar en bas de chez Gabriel où ils prennent un verre. Le lieu s’appelle La Cave.
Point d’analyse :
Nous nous trouvons face à l’incipit d’un roman, cela signifie que ce chapitre va permettre de contextualiser et d’offrir un premier aperçu du genre de l’œuvre. Devant à la quantité de dialogues, par exemple, nous comprenons immédiatement que nous sommes en présence d’un récit qui laisse une grande place aux échanges.
Nous remarquons que la description cadre très peu, comme cela pourrait être fait dans une pièce de théâtre. L’auteur insère également quelques indications sur les gestes de ses personnages, construits à la façon des didascalies.
Le roman semble ensuite offrir plusieurs genres théâtraux :
- Un roman qui emprunte au théâtre classique : unité de lieu (Paris), de temps (48h plutôt que 24h) et d’action (la mère confie sa fille).
- Le théâtre baroque : Paris est un labyrinthe dans lequel se perdent les personnages (mais ressort comique à la place de dramatique)
- Théâtre comique : construction de la langue populaire et vulgaire, comique de situation, etc.
Chapitre 2 : Soirée chez l’oncle Gabriel et la tante Marceline
Gabriel, une fois arrivé au bar, présente Zazie à Turandot et Mado Ptits-pieds. Turandot est le propriétaire du lieu et Mado, la serveuse. Face à la vulgarité de la gamine, Turandot souhaite qu’elle parte au plus vite pour qu’elle ne sème pas le trouble.
Gabriel amène par la suite Zazie chez lui et ils mangent un repas concocté et servi par la douce Marceline. Zazie se couche, après le dîner, un peu à contrecœur. Pendant ce temps, Gabriel se prépare pour le travail : il se vernit les ongles. Quand Marceline arrive, ils se demandent ensemble comment occuper Zazie. Gabriel craint qu’elle ne se lève tôt, car, œuvrant de nuit, il se repose le matin.
Turandot se rend chez Gabriel avec son perroquet Laverdure. Il exige que Zazie s’en aille immédiatement. Il la pense capable de pervertir sa clientèle et refuse une telle vulgarité dans son immeuble. Une dispute éclate alors et une table est brisée. Cela a réveillé Zazie qui peste contre eux, mais tous se calment. Gabriel doit partir travailler, ils n’ont pas le temps de se bagarrer.
Avant qu’il s’éclipse, Marceline rattrape Gabriel qui a oublié quelque chose : son rouge à lèvres.
Notes pour la lecture :
- Un trouble est jeté sur le métier de Gabriel : s’il se dit gardien de nuit, pourquoi a-t-il besoin de rouge à lèvres et de se vernir les ongles ?
- Le perroquet de Turandot est une référence à celui de "Un cœur simple", dans Trois contes de Gustave Flaubert. À la de celui-ci, l’oiseau tropical prend une taille démesurée. Ici, cela se traduit par l’omniprésence de Laverdure du début à la fin du roman.
- Vous remarquerez : la découverte du maquillage se présente telle la pointe d’une nouvelle. Chaque chapitre se réalise comme un microrécit et tous sont liés entre eux.