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    Les caractéristiques du registre épique

    Les caractéristiques du registre épique

    Le registre épique est caractéristique du genre de l’épopée, mais ne se résume pas à cela. Il est souvent employé dans les scènes de combat, dans les récits de guerre ou les textes historiques. C’est ce registre qui permet de rendre un événement impressionnant pour le lecteur.

    Description du registre épique

    Le registre épique suscite une forme d’admiration dans les yeux du lecteur. Il a pour but de louer les prouesses d’un personnage, alors présentées comme incroyables. Il comporte souvent une notion d’affrontement, que ce soit contre un caractère propre au protagoniste ou un adversaire en chair et en os.

    Exemples d’œuvres : les épopées comme l’Iliade ou L’Odyssée de Homère et de nombreuses histoires du Moyen Âge.

    Il existe une multitude de procédés qui permettent de créer ce registre parmi lesquels se trouve l’utilisation de termes collectifs (le peuple, les ennemis...), l’utilisation de superlatifs, des hyperboles, des comparaisons et des métaphores. On retrouve également des amplifications par l’emphase comme les accumulations, les gradations, les adverbes d’intensité, etc. Les phrases sont souvent longues et énumératives, les actions et les descriptions sont toutes présentées de manière exceptionnelles. Dans le feu de l’action, il n’est pas rare que les phrases exclamatives se multiplient.

    Exemples de champs lexicaux dans le registre épique :

    • champ lexical du combat, de l’héroïsme, de la puissance ;
    • vocabulaire de la mort, de la violence, de la guerre, des armes ;
    • champ lexical du merveilleux, de la divinité, de la richesse.

    Un extrait épique analysé :

    Puis Achille sauta de la berge au milieu du fleuve. Mais le fleuve se gonfla, furieux. Il soulevait toutes ses eaux ; les cadavres sans nombre qui encombraient son lit, il les rejetait sur la terre en mugissant comme un taureau. Les vivants, il les sauvait en les cachant dans ses profonds tourbillons. Le flot tumultueux se levait, terrible, autour d’Achille et le courant se pressait contre son bouclier. Le héros chancelait sur ses pieds. Alors il agrippa de ses mains un grand orme qui s’écroula, déraciné, emportant toute la berge. De ses branches serrées, l’arbre arrêta le courant et fit un pont sur le fleuve. Achille, sortant de l’eau, s’élança dans la plaine, effrayé. Mais le grand dieu ne s’arrêtait pas : il s’élança vers lui pour mettre fin à l’œuvre du divin Achille et éloigner le malheur des Troyens.
    Homère, L’Iliade

    Dans ce court extrait, nous retrouvons un certain nombre d’arguments nous invitant à penser qu’il s’agit d’un texte au registre épique. Tout d’abord, il s’agit d’une scène de conflit faisant appel au merveilleux. En effet, nous constatons qu’Achille réalise un exploit en luttant contre "le grand dieu".

    Ensuite, nous remarquons l’accumulation des verbes d’action "sauta", "gonfla", "se pressaient", "chancelait", "agrippa", ainsi qu’une numération amplifiée ("cadavres sans nombre"), etc., comme si les autres avaient échoués là où lui va réussir. Ce ne serait pas étonnant, puisque la scène semble emprunter au merveilleux, la tempête étant provoquée par un dieu.

    Tout ces verbes ainsi que le champ lexical des armes et de la mort ("mort", "vivants", "bouclier") amènent à penser cette scène comme difficile pour le héros. Ce dernier se démène contre une nature furieuse (arbres déracinés, fleuve furieux qui se gonfle, tourbillons).

    Tout cela, en plus de la comparaison d’Achille à un dieu, laisse entendre qu’il s’agit là d’une action marquant un tournant important dans l’histoire du héros. Elle fait de lui un homme exceptionnel qui, d’ailleurs, a une ambition glorieuse et altruiste : éloigner le malheur des Troyens.

    L’auteur amène ainsi, par le biais de ses phrases longues descriptives, sa présentation élogieuse et puissante d’Achille (comparaison avec "divin Achille" et "mugissant comme un taureau" laissant entendre la force du personnage), à admirer Achille tel un héros sauveur. Il s’emploie à glorifier les actes de son personnage, prouvant sa force, sa noblesse, son humanité et sa bravoure.

    Le registre tragique en quelques points - Culture Livresque
    Le registre tragique s’est fortement développé dans le théâtre tragique, au XVIIe siècle avec des auteurs comme Racine, Corneille, etc. Il se trouve également dans les scènes où le personnage se fait dominer par une force écrasante…