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    Les différents types de phrases interrogatives

    Les différents types de phrases interrogatives

    Les phrases interrogatives se composent de différentes manières. Qu’elles soient directes ou indirectes, totales ou partielles, cela en dit long sur l’attente qu’un locuteur a de son interlocuteur. D’ailleurs, savoir bien les analyser est un enjeu important dans l’analyse de texte puisque l’analyse des questions peut être demandée lors de l’épreuve orale du baccalauréat de français. En plus de vous aider dans vos révisions pour le baccalauréat de français, nous voulons vous aider à comprendre comment utiliser votre analyse syntaxique de la phrase interrogative pour en déduire des interprétations utiles lors de vos lectures de textes.

    L’analyse syntaxique de la phrase interrogative : question directe ou indirecte ?

    La première étape à laquelle se confronter lors de la lecture d’un texte littéraire est l’analyse syntaxique de la phrase interrogative. S’agit-il d’une question directe ou indirecte ? Pour le savoir, cela demande d’être attentif à l’ordre des mots dans la phrase et la façon dont ils s’organisent.

    Analyser une phrase interrogative directe

    Lorsque nous pensons à une phrase interrogative, la première qui nous vient en tête est la phrase interrogative directe. Elle est la plus commune et la plus reconnaissable avec son point d’interrogation en fin de phrase ainsi que l’inversion sujet-verbe.

    Cette inversion sujet-verbe doit ensuite être l’objet d’une analyse. Deux cas de figure peuvent se présenter : la première est une postposition simple du sujet par rapport au verbe, la seconde est une inversion complexe. Dans le premier cas, le sujet de la phrase est annoncé par un pronom personnel. Il suffit alors d’inversion le sujet et le verbe : "Que lis-tu ce soir ?". La postposition est dite complexe lorsque le sujet n’est pas déterminé à partir d’un pronom personnel. Il peut alors s’agir d’un groupe nominal, d’un pronom impersonnel ou d’un déterminant. Cela engendre l’ajout d’un pronom personnel supplémentaire, encadrant le verbe, pour respecter la règle de la postposition. Cela donne alors des phrases telles que "Jasmine a-t-elle demandé ce livre ?".

    Quid de la question en "est-ce que" ?
    L’inversion entre le sujet et le verbe est une caractéristique propre à la phrase interrogative directe et ne doit pas se retrouver dans une phrase interrogative indirecte. Il existe également une exception pour les questions directes. Lorsqu’une question commence par la locution "est-ce que", l’inversion entre le sujet et le verbe n’est plus nécessaire puisqu’elle vient déjà renforcer l'interrogation.
    Exemple : "Est-ce qu’Eden viendra ce soir pour le club de lecture ?"

    Comprendre les phrases interrogatives indirectes

    La phrase interrogative indirecte se différencie de la précédente par son point final ainsi que par l’absence d’inversion entre le sujet et le verbe. Elle se construit comme une phrase affirmative et se compose nécessairement d’une proposition principale, puis d’une proposition secondaire qui est subordonnée interrogative.

    Dans la proposition principale, nous pouvons observer la présence d’un verbe montrant un certain questionnement ou la marque d’un manque de connaissance à propos d’une information. Les verbes privilégiés sont alors : se demander, se questionner, savoir/ne pas savoir, réfléchir à…, ignorer, etc. Ces verbes introduisent alors l’incertitude qui mène à la proposition subordonnée interrogative indirecte.

    La proposition subordonnée interrogative indirecte dépend alors de l’action évoquée dans la proposition principale. Elle peut être introduite de différentes façons parmi lesquelles nous retrouvons les conjonctions de subordination comme : que, comme, lorsque, puisque, quand, quoique et si. Sinon, il faut analyser la présence d’un autre mot interrogatif. Voici un exemple de phrase interrogative indirecte : "J’ignore s’il a lu le livre que je lui ai conseillé.".

    Analyse sémantique de la phrase interrogative

    L’analyse syntaxique a permis de mettre en évidence la forme que prenait la phrase interrogative. À présent, il convient de s’interroger sur la sémantique de celles-ci, c’est-à-dire le sens qu’elles produisent. La phrase interrogative peut alors être totale, partielle ou rhétorique.

    La phrase interrogative totale

    La phrase interrogative totale est facile à reconnaître. En effet, elle ne peut induire qu’une réponse par oui ou par non. Il n’existe aucune autre réponse attendue. On dit alors que la question est fermée puisqu’il n’y a pas un nombre incalculable de réponses possibles.

    Reconnaître la phrase interrogative partielle

    La phrase interrogative partielle est dite ouverte. Contrairement à une question totale, elle peut avoir un nombre incalculable de réponses. Généralement, elle porte sur un élément précis, qu’il s’agisse d’une recherche propre à un lieu, une cause, un temps, une durée, un nombre, une conséquence, etc.

    La phrase est alors introduite par un mot interrogatif. Les adverbes comme où, que, comment, pourquoi, combien, etc. remplissent ce rôle. Sinon, cela peut être un déterminant comme quel, quelle, quels ou quelles. Enfin, la question partielle peut être introduite par "que" qui peut alors être adverbe ou pronom interrogatif. Dans le cas où l’interrogation est introduite par un pronom, il sera nécessaire dans le cas de la question de grammaire de s’intéresser à la fonction qu’il exerce dans la phrase. Vous pourrez compléter votre analyse en exprimant la valeur à qui se réfère le pronom (s’il s’agit d’un sujet animé ou inanimé).

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    "Que" est-il adverbe ou pronom interrogatif ?
    Distinguer "que" en tant qu’adverbe ou en tant que pronom n’est pas difficile. S’il s’agit d’un adverbe, il sera possible de remplacer "que" par "pourquoi". S’il s’agit d’un pronom, vous pouvez remplacer "que" par "quoi". Par exemple, la phrase "Qu’en penses-tu ?" peut être transformée en "tu en penses quoi ?".

    La question rhétorique (autrement appelée la question oratoire)

    La question rhétorique peut être une véritable question ou porter un sentiment. Il en existe différents types et on estime généralement qu’elle n’apporte rien à l’interrogation. Il s’agit en effet d’une figure de style qui permet l’expression plus qu’autre chose. Elle sert à animer un discours en créant une dynamique sonore différente.

    Quelques exemples de questions rhétoriques :

    • la question trop vaste à laquelle on ne peut pas répondre, ex : "Mais comment est-ce possible ?" ;
    • la question qui oriente la réponse en admettant comme juste l’énoncé, ex : "Tu ne vois pas que je suis au téléphone ?" ;
    • la question que l’on se pose à soi-même, ex : "Qu’est-ce que j’ai oublié ?".

    Globalement, la question rhétorique, aussi appelée question oratoire ou fausse question, ne nécessite donc pas la réponse d’une personne extérieure à celle qui parle. Parfois, la réponse est même détaillée après la question, cette dernière servant alors de faire-valoir. Elle peut avoir d’autres valeurs sémantiques comme une valeur injonctive lorsqu’il s’agit d’un ordre comme dans la phrase "Veux-tu bien manger calmement ?". Elle est assertive lorsqu’elle évoque une déclaration, quelle qu’elle soit (ex : "Ne vois-tu pas la page cornée sur mon livre ?"). Enfin, lorsque le locuteur propose une hypothèse, il s’agit simplement d’une interrogation stricte comme ici : "Souhaiteriez-vous être heureux ?".

    Avec tous ces éléments en tête, il est possible d’analyser un grand nombre de phrases interrogatives et d’en comprendre la portée dans le texte littéraire étudié. Si vous étudiez les différentes interrogations dans le cadre de la question de grammaire, n’hésitez pas à consulter la page dédiée sur Révise ton cours. Sinon, n’oubliez pas que l’analyse doit servir l’interprétation et ne se suffit pas à elle-même !

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