Qu'est-ce que la Loi Robert ?
Qu’est-ce que la loi relative aux bibliothèques et au développement de la lecture ? Il s’agit de la Loi Robert, du nom de la sénatrice Sylvie Robert qui a déposé la proposition de loi (n° 2021-1717 du 21 décembre 2021). Désormais, les bibliothèques municipales et départementales bénéficient d’un cadre législatif pour accomplir leur mission de service public. Cette loi garantit l'égal accès à la culture, à l'information, à l'éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs. Culture livresque vous propose d’en savoir plus sur cette loi.
Pourquoi la Loi Robert est-elle importante ?
La loi Robert est importante, car elle rappelle le devoir de l’État qui est de mettre tous les moyens en œuvre pour prévenir l’illettrisme. Les bibliothèques possèdent l’arsenal idéal pour mener ce combat.
La loi Robert permet de lutter contre l’illettrisme
Adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat, la loi Robert a pour objectif de favoriser le développement de la lecture afin de réduire l’illettrisme et de l’illectronisme. Deux fléaux en constante progression depuis quelques années. En effet, lutter contre l’illettrisme est une mission de service public qui engage l’avenir des nouvelles générations.
En offrant la liberté et la gratuité d’accès aux espaces publics des bibliothèques, la loi permet à la lecture publique de se développer autour du livre et de la culture de l'écrit. Ainsi, les 16 000 bibliothèques municipales et intercommunales, que compte la France, ont pour vocation de contribuer à la formation des élèves et de soutenir l'action des enseignants.
L'analphabète est celui qui ne sait ni lire, ni écrire et qui n'a jamais appris. En revanche, l'illettré a été scolarisé mais demeure dans l'incapacité de lire/d'écrire des textes simples soit par oubli, soit par manque de maîtrise.
Redonner l’envie de lire est un défi d’actualité
La lecture est associée à des valeurs très positives pour une large partie des Français. Un grand nombre d’entre eux considère la lecture comme une source de plaisir et de détente. Toutefois, cette vision positive de la lecture n’est pas partagée par tout le monde. Notamment chez les plus jeunes.
Malheureusement, cela impacte leur niveau de langue. Car la maîtrise de l’orthographe, de la conjugaison et des règles grammaticales s’acquiert grâce aux livres. La lutte contre le manque d'intérêt pour la lecture est de la responsabilité de tous (élus, parents et enseignants). Heureusement, la Loi Robert offre l’opportunité d’en faire une cause nationale.
Comment rendre les livres accessibles et attractifs ?
L’accessibilité à la lecture crée des inégalités qui ont de lourdes conséquences sur l’apprentissage et le bagage culturel des nouvelles générations. Grâce à la loi Robert, désormais inscrite dans le code du patrimoine, des réponses sont proposées et mises en application.
Selon la Loi Robert, la lecture doit être un loisir gratuit
Pour cela, il faut remettre la lecture au centre de nos loisirs quotidiens. C’est le but de la loi Robert qui veut rendre les livres accessibles et gratuits partout sur le territoire français. D’abord, en renforçant la couverture territoriale des bibliothèques en milieu urbain et surtout rural. Puis en développant la mise en réseau et le partage des collections, tous formats confondus (papier et numérique).
C’est pourquoi la Dotation générale de Décentralisation est concernée par cette loi. Cela permettra de garantir l’accès de tous à la culture, à l’information, à l’éducation, à la recherche, aux savoirs et aux loisirs. Ainsi, la loi Robert facilite la transmission du patrimoine culturel, que les bibliothèques s’engagent à conserver, aux générations futures.
Le partage des connaissances est une mission du service public
Dynamiser la fréquentation des bibliothèques et l’attrait pour la lecture est un défi de taille. Car la lecture est le meilleur moyen d’acquisition du savoir et de partage des connaissances. C’est une mission de service public qui s’adresse à tous et qui va dans l’intérêt des nouvelles générations. Ainsi, la loi Robert est l’occasion pour les bibliothèques municipales et intercommunales de jouer un rôle clef dans ce projet pédagogique et citoyen.
Sylvie Robert, l'élue à l’origine de la loi, souhaite que ces missions s'exercent dans le respect des principes de pluralisme des courants d’idées et d’opinion. Elle souhaite aussi que l’argent ne soit pas un frein pour accéder aux livres. C’est pourquoi il faut rendre gratuites les inscriptions en bibliothèque sans aucune condition, même de domicile.
Quelques informations complémentaires :
Voici, en six points, la loi relative aux bibliothèques et au développement de la lecture adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat :
- les bibliothèques constituent, conservent et communiquent des collections de documents et d'objets, sous forme physique ou numérique ;
- conçoivent et mettent en œuvre des services, des activités et des outils associés à leurs missions ou à leurs collections. Elles en facilitent l'accès aux personnes en situation de handicap. Elles contribuent à la réduction de l'illettrisme et de l'illectronisme. Par leur action de médiation, elles garantissent la participation et la diversification des publics et l'exercice de leurs droits culturels ;
- participent à la diffusion et à la promotion du patrimoine linguistique ;
- coopèrent avec les organismes culturels, éducatifs et sociaux et les établissements pénitentiaires ;
- transmettent également aux générations futures le patrimoine qu'elles conservent. À ce titre, elles contribuent aux progrès de la connaissance et de la recherche ainsi qu'à leur diffusion ;
- ces missions s'exercent dans le respect des principes de pluralisme des courants d'idées et d'opinions, d'égalité d'accès au service public et de mutabilité et de neutralité du service public.
Ceux qui souhaitent connaître, en détail, les missions proposées par la loi Robert peuvent accéder au site du gouvernement afin de tout savoir de A à Z.