Se préparer à l'oral du bac de français

Ça y est, les épreuves écrites de littérature sont passées ! La dernière ligne droite arrive, alors on ne baisse pas sa garde et on continue à travailler. Pour vous aider, on parle aujourd’hui des épreuves orales de français. Ainsi, vous saurez tout ce que vous avez besoin de savoir pour briller devant le jury.

Première étape : se préparer avant les épreuves !

Pour bien vous préparer aux épreuves orales de français, je vous conseille de faire ceci avant de vous présenter le jour de l’oral :

Relisez vos fiches de révisions si vous en avez fait.
Relisez les extraits que vous avez étudiés ! C’est important car ça vous donne le ton général de l’œuvre. En plus, vous n’aurez pas le temps de tout relire en détail le jour de l’épreuve.
Apprenez : le mouvement, l’idée du texte (pour avoir votre problématique de prête le jour J), le siècle et le contexte d’écriture.

Si vous avez fait tout ça, c’est déjà énorme. Pensez à préparer tout ce dont vous avez besoin comme documents et supports d'oral et vous serez presque fin prêt.

Pour tes révisions, n'hésite pas à consulter cette page qui contient des aides pour mieux comprendre les mouvements littéraires, entre autres.

Seconde étape : la mise à l’épreuve

Cette fois, vous êtes prêts ! Vous avez revu toute la semaine et vous êtes impatients d’en terminer avec l’épreuve. Mais vous appréhendez un peu de tomber sur les sujets que vous maîtrisez le moins ou de ne pas avoir assez de temps.

Pas de panique, on vous aide à y voir plus clair pour être efficace. Grosso modo, vous avez peu de temps pour préparer votre intervention orale. Il faut donc être efficace et aller à l’essentiel.

Pour vous aider, essayer de vous entraîner avant l’épreuve avec cette méthode :

Vous prenez un des textes de votre corpus.
C’est l’heure de sortir le brouillon et de noter ce dont vous vous souvenez de vos révisions. (Si vous avez oublié les points essentiels à revoir, consultez la vidéo précédente.)
Pour votre intro, vous notez donc ces points essentiels. Attention, ne rédigez pas. Les mots suffisent si vous avez bien travaillé. Et si vous avez peur de bégayer pour commencer, attendez d’avoir fini votre brouillon pour rédiger un peu votre introduction.
Ensuite, vous travaillez votre problématique. Il vous suffit de vous souvenir un peu de votre cours, noter quelques éléments et le tour est joué.
Enfin, travaillez la conclusion un minimum, c'est le mot de la fin et il compte !

Dans l’idéal, lorsque vous notez sur votre brouillon le développement de votre travail, allez-y progressivement. En premier on écrit les titres, en second les sous-titres, puis deux ou trois idées par partie après avoir écrit la conclusion. Ainsi, vous avez la même quantité d'information sur l'ensemble de votre oral et vous ne développez pas trop le début en laissant la fin sur le bas-côté.

Comment bien préparer son introduction ?

Pour votre oral, vous allez devoir particulièrement soigner votre introduction. C’est la première impression que vous donnerez sur la qualité de votre travail au jury. Il aura un pic d'attention à ce moment de votre travail et à la fin afin de savoir si vous avez bien répondu à votre problématique.

La méthodologie pour réussir son introduction

Si vous vous souvenez des étapes précédentes de préparation à l’oral, vous avez noté sur votre brouillon :

le mouvement littéraire ;
le siècle et le contexte d’écriture ;
la situation de l’extrait dans le livre.

Il vous reste donc à introduire le texte en donnant le titre et l’auteur. Même si c’est évident, il faut le rappeler, le jury a eu une autre intervention juste avant vous et en aura encore après vous.

Expliquez ensuite en deux phrases maximums à quel mouvement littéraire il appartient. Apportez encore quelques précisions avec le contexte d’écriture et vous pourrez introduire votre problématique. Enfin, on n’oublie pas d’annoncer rapidement le plan pour faire sentir l’évolution de votre travail au jury.

L’introduction pour l'oral de français doit être courte, mais complète. En effet, elle permet de vous lancer, de capter l’attention du jury, et de préparer votre développement.

La mise en pratique : exemple d'introduction d'oral

Maintenant que vous connaissez la méthodologie pour écrire votre introduction, vous avez besoin d'un exemple éclairant. En effet, il est parfois compliqué de bien visualiser ce qu’il faut faire.

Voici la méthodologie appliquée à un texte :

On rappelle le titre de l’œuvre :
Les contemplations de Victor Hugo est une œuvre majeure dans la littérature du XIXe siècle.
Le mouvement littéraire et le contexte d’écriture :
Ce recueil de poésie, écrit en grande partie entre 1841 et 1855, mais publié en 1856, appartient au mouvement littéraire du romantisme. En effet, il était prévu que l’œuvre soit un dytique évoquant la crise politique de l’époque, puis la douleur et le mysticisme du poète à la suite de la mort de sa fille. Si le projet a été perturbé, des bribes de politique demeurent présentes dans ce recueil.
Là, on contextualise l’extrait (ou le poème) :
C’est le cas par exemple dans le poème "Mélancholia", situé dans le livre III des Contemplations. Nous comprenons que Victor Hugo évoque son combat politique, peut-être en pensant aussi à ses propres enfants. Ce poème sert à dénoncer le travail des enfants et les conditions de vie à son époque. Cela nous amène à réfléchir sur la façon dont Victor Hugo écrit pour faire de son poème de la littérature engagée.

Pour terminer l'introduction, on annonce la problématique, le plan et c’est parti pour une présentation au top !

Le corps de votre exposé oral : l’étape du plan

Vous avez à présent votre introduction, il vous reste à répondre à votre problématique. Le temps passe très vite et vous commencez à vous rendre compte que votre préparation demande encore beaucoup de travail.

Pour ne pas perdre de temps, on prévoit de la place sur son brouillon. Pour que tout soit clair, on écrit un "I.", puis on laisse un grand espace vide, et on recommence avec le "II." et le "III.".

Ensuite, vous pouvez écrire des "1", "2" et parfois des "3". On laisse encore des espaces pour les exemples de vos idées, mais pour l’instant vous ne vous en occupez pas. Votre priorité est d’écrire ces grands points de votre présentation, puis de passer à la conclusion.

Une fois que vous avez organisé le gros de votre plan, pensez à préparer la conclusion. N’oubliez pas : l’introduction et la conclusion seront les points essentiels de votre présentation. Le jury qui assiste à votre oral de français a un pic de concentration lors de ses deux étapes.

Alors, une fois la conclusion préparée et seulement à ce moment-là, pensez à mettre un exemple par partie. Ainsi, si vous n’avez pas le temps de noter plus, vous êtes tout de même sûr de passer autant de temps sur chaque idée.

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Et pour avoir la méthodologie parfaite pour le développement de tes idées, je te conseille cette vidéo de Professeur Moquette !

Le plus dur pour la fin : écrire une bonne conclusion

Voilà, votre plan est prêt pour votre bac de français mais vous ne savez pas comment écrire ta conclusion. Ne soyez pas fataliste, on est là pour vous aider et vous allez y arriver.

Pour la conclusion, il peut être intéressant de rappeler ce sur quoi vous avez travaillé. Pour cela, vous pouvez réintroduire le nom du livre, du poème au besoin et ce dont parle l'extrait en une ou deux phrases. Cela permet d’introduire comme il faut les autres éléments essentiels à la conclusion.

Voici les éléments à ne pas oublier dans la conclusion :

Rappelez toujours l’idée du texte et la problématique. Par contre, la problématique ne peut plus être posée sous la forme interrogative. Elle doit s'intégrer pleinement à la conclusion puisque théoriquement, la question de départ a trouvé sa réponse.
Reprendre les idées essentielles du plan sans rappeler de manière orale le déroulement des parties. Il va également falloir créer du lien entre les parties pour expliquer la logique du raisonnement tenu.

Attention, on ne doit pas ajouter d'idées supplémentaires dans la conclusion, simplement faire une piqûre de rappel qui légitime le raisonnement parcouru pendant l'intervention orale.

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L'astuce de la fin : soigner son ouverture.
Pour finir en beauté, le mieux c’est d’avoir une ouverture sur un sujet proche qui pourra servir lors de la partie discussion argumentée. En parvenant à capter l’attention du jury, vous pouvez emmener la discussion vers où vous le souhaitez et gagner des points. Toutefois, il ne faut s'inquiéter de l'ouverture que s'il reste du temps et que vous avez quelques idées de réponses à ce nouveau questionnement.

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